dimanche 15 février 2015

LE BETON EN GARDE A VUE - RUDY RICCIOTTI


Entendu ce matin sur Europe 1, une interview de l'architecte "orchidoclasteRudy Ricciotti, sur son livre "Le béton en garde à vue" qui paraît le 21 février prochain.
Ce "manifeste architectural et théâtral" en 3 actes, inspiré d'une expérience réelle de Ricciotti de garde à vue, confronte l'architecte,  dont le béton est la matière de prédilection, aux questions posées par un capitaine des gendarmes et une juge d'instruction, sur l'architecture.
Sans parler du titre, qui évoque le fait divers sordide ou les méthodes en vigueur de la mafia, je trouve le concept amusant et le réserve dans la liste de mes livres à lire... En effet, l'architecte est-il responsable ou coupable d'une certaine urbanisation, et de ce qui en découle ?
L'architecte, en tant que concepteur du MUCEM, a également été interrogé sur l'image de Marseille, ville souvent décriée.
Sur la métropole bordelaise, Ricciotti est l'architecte du bâtiment "L'Escabelle" réunissant 150 logements sociaux (familiaux, étudiants, doctorants-chercheurs) avec en rez-de-chaussée le service de médecine préventive du campus (maître d'ouvrage Domofrance). J'assistais à la première pierre de cet édifice en 2013, dont la livraison est prévue cette année. Ricciotti disait que l'important n'était pas la… gesticulation architecturale, refusant de voir les ferronniers condamnés à visser des boulons, pour fixer les profilés expédiés finis de l'étranger par Mittal, avec derrière, la perte de tout le reste - compétences, ingénierie et finalement vie sociale. :
« ...mon obsession, c'est que l'on emploie un maximum de main-d'œuvre territoriale. ».
Il a également été retenu pour son projet de salle de spectacle d'une jauge de 10000 personnes pouvant accueillir à la fois des spectacles de variétés et du sport, à Floirac.