mardi 31 août 2010

THE SUBURBS - ARCADE FIRE

Voilà un groupe que j'affectionne particulièrement, et ce depuis leur 1er album, Funeral en 2004-2005. Cette formation canadienne, de Montréal plus précisément, fait preuve d'une alchimie créatrice dans sa musique. Entre fanfare et rock alternatif, les crossovers et chemins de traverse sont nombreux aussi bien au niveau des instruments, des styles que des thèmes évoqués. Le thème récurrent des souvenirs, d'une recherche de repères, embrassent un urbanisme musical. Les quartiers, le voisinage évoqués dans le 1er album (Neighborhood #1 à 4) composent une ambiance de deuil, de neige, d'isolement mais aussi de renaissance, de quête de lumière.
Leur 3e album, The Suburbs, adopte le fil conducteur des banlieues nord-américaines à travers souvenirs d'enfance, amours séparées par des frontières urbaines, culturelles, sociales qui appelleraient de leurs voeux une guerre (Suburban war) jamais commencée ni finie contre l'étalement urbain (Sprawl I & II). Une belle métaphore entre ce que l'on est et ce que l'on devient comme le précise Win Butler : "Je pense que ça parle du fait d'être capable de dessiner une frontière entre ce qu'on était avant et de ce qu'on est devenu, de sentir la continuité de la vie. On peut vite se sentir étranger à sa propre vie quand il n'y a plus de lien entre l'endroit d'ou on vient et l'endroit où on va." (Rock & Folk n° 517 - septembre 2010).

I feel like I've been living in a city with no children in it A garden left for ruin by a millionaire inside of a private prison (City with no children)
First they built the road, then they built the town  That's why we're driving around, and around, and around. (Month of may)

But you started a war that we can't win they keep erasing All the streets we grew up in. (Suburban war)
Took a drive into the sprawl, to find the house where we used to stay,... to find the places we used to play. ((Sprawl I (Flatland))
Je vous invite à regarder et à participer à la vidéo de "We used to wait".